Le déclin de l'Empire Américain :
Décidément, ce n'est plus faire preuve d'anti-américanisme primaire que d'évoquer le "déclin de l'Empire Américain", tant se multiplient les évènements qui suggèrent une perte d'influence géopolitique des Etats-Unis.
Perte d'influence avec l'affaire syrienne, où l'on a vu Moscou porter un coup d'arrêt aux velléités interventionnistes de l'Amérique, avec une facilité déconcertante.
Perte d'influence économique, avec des marges de manœuvre de plus en plus étroites, et l'impossibilité d'amorcer une normalisation pourtant souhaitable de la politique monétaire, face à une économie encore trop convalescente pour absorber le choc.
Perte d'influence budgétaire avec le "shutdown", et avec le feuilleton des négociations sur le plafond de la dette. L'épisode a provoqué des réactions fort peu diplomatiques en Chine où, par la voix de l'agence officielle "Chine Nouvelle", l'on fait carrément la leçon à Oncle Sam et l'on appelle à rien de moins que de "construire un monde désaméricanisé" !
Alors bien sûr, à ce jour, l'Amérique reste l'Amérique: première puissance mondiale, et de très loin.
Mais, tout de même, l'hégémonie et les décisions à sens unique semblent, en ce moment, bien moins faciles et beaucoup plus contestées que par le passé…
Sommes-nous en train de glisser doucement de "yes we can" Ã un beaucoup plus modeste "no we can't"Â ?