Immobilier
Les crédits immobiliers consentis aux particuliers enregistrent une chute .impressionnante de 40% sur un an. Parallèlement, le nombre de transactions immobilières s'inscrit lui aussi en repli, bien que dans de moindres proportions.
Après plus de dix ans de hausse quasi-ininterrompue des prix, serions-nous à la veille d’une correction plus marquée sur cette classe d’actifs, comme certains l'anticipent ? Autrement dit, nous trouvons-nous dans une configuration classique, où la baisse du nombre de transactions constitue l’ultime étape, qui précède immédiatement celle du retournement des prix ?
Rien n’est moins sûr, si l’on considère que la hausse a principalement été nourrie par une « course aux actifs tangibles », par des capitaux en mal de refuge, face aux risques que la crise de 2008 venait enfin de mettre en évidence, et qui reléguait la question du prix payé au second plan.
Certes, le simple bon sens voudrait qu'une hausse aussi démesurée laisse immédiatement la place à une rechute à due concurrence...
Mais, on l'aura remarqué, le bon sens est aux abonnés absents depuis un certain temps déjà !
Dès-lors que les prix atteints par l'immobilier trouvent principalement leur cause dans de profonds déséquilibres financiers, et que ces déséquilibres seront longs à résorber, une forte correction "de bon sens" pourrait tout aussi bien se faire attendre...